Le mâchonnement des pattes et des membres antérieurs est un symptôme du cycle de démangeaison et de léchage

Mon golden labrador a depuis des années l’habitude de lécher et de mordiller le bout de ses pattes de devant et, parfois, il se lèche jusqu’à la peau et provoque de l’inflammation. Est-ce une mauvaise habitude ou y a-t-il des raisons médicales à ce comportement?

Les vétérinaires appellent ce comportement cycle de démangeaison et de léchage. Un agent irritant incite l’animal à se lécher et à se mordiller, et le cycle se perpétue, que l’agent déclencheur soit encore présent ou non, car le léchage et le mâchonnement constants sont des irritants. L’agent déclencheur peut être d’origine médicale ou comportementale; souvent, c’est une combinaison des deux. Peu importe la cause, si le comportement persiste, il peut devenir une habitude.

Le mâchonnement des pattes peut être un symptôme d’allergie à un agent topique, inhalé ou alimentaire. Il convient d’examiner l’environnement du chien et de se demander si l’apparition du comportement a coïncidé avec l’emploi d’une nouvelle litière. Dans certains cas, le changement de savon à lessive ou d’assouplisseur de tissus peut déclencher une réaction d’irritation. Toutefois, en général, l’irritation ne touche pas que les pattes antérieures, mais aussi le ventre et les pattes postérieures, c’est-à-dire toute partie du corps qui est en contact avec l’agent irritant.

Si les symptômes disparaissent quand le chien est dans un autre milieu, il est fort probable que l’agent irritant se trouve dans son environnement habituel. Chez les chiens et les chats, les allergies à des agents inhalés se manifestent autrement que chez les humains. Le symptôme le plus courant est souvent la démangeaison, généralement limitée aux pattes et aux oreilles. Ce type d’allergie se manifeste surtout l’été et l’automne.

Les allergies alimentaires peuvent aussi produire une irritation cutanée; un changement d’aliments peut aider à formuler un diagnostic et à traiter l’allergie. Toutefois, il est recommandé de donner au chien des aliments hypoallergènes (vendus dans les cliniques vétérinaires ou préparés à la maison selon une recette fournie par votre vétérinaire) pendant au moins 12 semaines avant de porter un jugement sur leur efficacité.

Une infection fongique ou parasitaire peut aussi être en cause, ainsi qu’un trouble du comportement. Les problèmes comportementaux simples, comme une réaction à l’ennui, peuvent être éliminés par une augmentation de l’activité et du dressage, sans recourir aux médicaments. L’emploi d’un collier élisabéthain (qui empêche l’animal de se lécher) peut permettre à la peau de guérir et rompre l’habitude du léchage et du mâchonnement.

Idéalement, on devrait rechercher la cause de l’irritation. Il faut alors prélever des échantillons de peau, par grattage et par biopsie, et les faire analyser en laboratoire. Il pourrait aussi être utile de consulter un vétérinaire dermatologue. En outre, il faut veiller à soumettre le chien à un programme de prévention des puces, car ces insectes causent souvent des démangeaisons ou aggravent des allergies déjà présentes.