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Le diabète sucré chez les chats

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Le diabète sucré chez les chats Empty Le diabète sucré chez les chats

Message  cindy59000 Sam 20 Sep - 23:37

Le diabète sucré est un trouble du métabolisme qui découle d’une déficience fonctionnelle ou absolue d’insuline. L’insuline est le principal régulateur de l’assimilation du sucre alimentaire par l’organisme et elle influe aussi sur le métabolisme des gras et des protéines; le dérèglement de ce métabolisme a un impact sur tous les systèmes corporels.

Chez l’humain, on distingue deux types de diabète : le diabète de type I, ou diabète insulodépendant, qui se manifeste souvent pendant l’enfance et qui exige l’administration d’insuline, et le diabète de type II, qui se manifeste le plus souvent chez des patients d’aĝe mûr inactifs et qui se traite sans insuline. Chez les chats, cette distinction existe aussi, mais elle n’est pas facile à faire, du moins au début de la maladie.

Il n’y a pas une seule cause du diabète, mais certaines maladies (par ex., la maladie de Cushing), l’inflammation du pancréas et certains médicaments (stéroïdes) sont associés à l’apparition du diabète. L’obésité représente un facteur de risque chez les chats adultes et des troubles d’origine immunitaire peuvent déclencher la destruction des cellules bêta du pancréas qui produisent l’insuline. Chez les chats, les dépôts amyloïdes sont fréquemment observés sur des échantillons de tissus. Ces dépôts entravent la fonction pancréatique et entraîne une progression du type II au type I avec la destruction des cellules.

SYMPTÔMES
Chez les diabétiques, les tissus ne peuvent pas capter et utiliser tous les éléments nutritifs importants (sucre, gras et protéines), ce qui cause un état de sous-alimentation. Au début de la maladie, les premiers symptômes peuvent se manifester par une activité réduite, un appétit réduit et un toilettage moins fréquent. Le diabète aigu provoque une perte de poids, une augmentation de la soif et des mictions, des troubles nerveux (souvent, les chats atteints marchent sur l’articulation du tarse des pattes postérieures – neuropathie diabétique plantigrade), l’insuffisance hépatique, une jaunisse plus ou moins marquée et il augmente la vulnérabilité à toutes les infections chroniques. Aux stades avancés du diabète, une perte d’appétit, des vomissements, de la faiblesse et la mort peuvent survenir. Le diabète non traité peut entraîner des complications graves, telles des épisodes hyperosmolaires sans corps cétoniques et des épisodes d’acidocétose. Signalons que les cataractes observées chez les diabétiques canins et humains ne sont pas constatées chez les chats. Aucune race de chats n’est particulièrement prédisposée au diabète, quoique l’on ait observé un risque accru chez certaines lignées de chats de Birmanie. Le diabète peut affecter les chats âgés de un à dix-neuf ans.

DIAGNOSTIC
Le diagnostic repose sur une numération globulaire, un profil biochimique, une analyse de l’urine et un examen des symptômes ( par ex., évolution de la soif, du poids et des mictions, etc.). Le vétérinaire peut utiliser un appareil (par ex, le Glucometer ®) pour mesurer le taux de glycémie pendant une certaine période afin de s’assurer que l’augmentation du sucre dans le sang est bel et bien causée par le diabète plutôt que par du stress. En effet, quand ils sont stressés (comme lors d’une visite chez le vétérinaire!), les chats peuvent présenter un taux de glycémie assez élevé, mais ce taux diminue rapidement. En outre, le stress ne provoque pas de modification de la routine, comme une augmentation de la soif, une perte d’appétit ou un changement de poids.
Le diabète fait aussi augmenter le taux de sucre dans l’urine, mais ce symptôme ne suffit pas à poser un diagnostic. L’échantillon d’urine sert surtout à détecter les cétones, un sous-produit métabolique qui peut révéler les complications du diabète métabolique exigeant une intervention intensive. On peut aussi mesurer les taux d’insuline dans le sang, mais chez le chat, cette analyse ne permettra pas de distinguer le type I ou le type II. Chez les humains, on fait largement appel aux analyses de tolérance au glucose pour poser un diagnostic, mais, compte tenu des bizarreries du système félin, elles ne sont pas employées pour les chats. Deux autres analyses sanguines peuvent mesurer les taux de glycémie à long terme et représentent une excellente façon de distinguer le véritable diabète de l’hyperglycémie attribuable au stress. Ces échantillons doivent être envoyés à un laboratoire d’analyse.

Le traitement est nécessaire. Le vétérinaire devra peut-être recourir à plus d’une stratégie pour traiter un chat diabétique, chez qui l’affection est beaucoup plus difficile à maîtriser que chez l’humain et le chien. Heureusement, les chats peuvent tolérer des taux de glycémie se situant à la limite supérieure normale sans risquer autant les complications que les humains et les chiens, de sorte que les contrôles n’ont pas besoin d’être aussi rigoureux. C’est tant mieux, car les chats n’aiment les traitements contre le diabète (qui s’en surprendrait?) et beaucoup de sujets n’aiment pas manger leur ration d’un seul coup, ce qui fait que les écarts de glycémie sont moins prévisibles pendant le jour et la nuit.

Récemment, on a fait était d’un programme de surveillance de la glycémie à domicile qui permettait aux propriétaires de vérifier le taux de glycémie en faisant une petite piqûre dans l’oreille et en utilisant un glucomètre automatique à faible volume. Il s’agit peut-être là d’un pas de géant pour le traitement du diabète félin, car il est bien connu que, lors de leur séjour à l’hôpital, les chats ont tendance à manger moins et à être stressés, ce qui peut brouiller les résultats des tests. Il importe d’établir une courbe du glucose sanguin au début du traitement à l’insuline, pour que le vétérinaire puisse déterminer la rapidité avec laquelle le patient métabolise l’insuline reçue. Chez les chats, le délai d’assimilation de l’insuline peut varier considérablement d’un sujet à l’autre, et ce test est très important en ce qui a trait à l’innocuité à long terme de l’insulinothérapie. Une courbe est habituellement établie en examinant les résultats d’une journée complète à la clinique, de 3 à 6 jours après le début de l’insulinothérapie. Si le type d’insuline est modifié, la courbe doit être répétée.

Pour la gestion à long terme, des analyses de laboratoire (c.-à-d., sérumfructosamine) peuvent aider à mesurer les taux de glycémie sur une longue période. Cette méthode est particulièrement utile pour les chats grincheux qui deviennent stressés lorsque l’on tente simplement de les saluer!

D’autres suggestions utiles pour la gestion du diabète comprennent l’exercice régulier (le jeu avec les chats peut être amusant!) et l’adaptation du régime alimentaire. Ce dernier peut être établi pour chaque patient. Ce qui convient à un chat obèse d’âge moyen peut être nuisible pour un chat trop maigre. Bien qu’en général, on prescrive deux repas par jour, la plupart des vétérinaires suggèrent que les chats « grignotent » une ration donnée pendant 24 heures.
De nouvelles découvertes en nutrition féline ont permis de modifier le régime alimentaire des chats diabétiques. Auparavant, on utilisait les fibres alimentaires pour ralentir l’absorption du sucre dans le sang par l’intestin. Nous savons maintenant qu’un régime à teneur élevée de protéines qui contient peu de glucides et moins de fibres procurera une nutrition optimale. Grâce à ces régimes, il a été possible de réduire la quantité d’insuline ou même de l’éliminer. De plus, ils permettent de perdre du poids en maintenant un régime santé, car cette diète s’apparente à l’alimentation des chats féraux.

Vous avez peut-être entendu parler des médicaments hypoglycémiants – si les premiers stades du diabète de type II sont soupçonnés chez un chat diabétique en assez bonne santé, on pourra suggérer des médicaments oraux, avec un régime alimentaire adapté, pour remplacer les injections d’insuline. Environ la moitié des chats ne répondent pas à ce traitement, ou prennent plus de temps à réagir (un mois ou deux), mais il s’agit d’une solution pour plusieurs chats. La plupart des chats progresseront au diabète insulodépendant au fur et à mesure que les dépôts d’amyloïde continueront de s’accumuler dans le pancréas. Certains chats atteints d’un diabète léger se rétabliront après le début des injections d’insuline et il faudra donc assurer une surveillance étroite des chats afin d’éviter une crise causée par la chute du taux de sucre dans le sang (hypoglycémie).

Le traitement du diabète exige de l’assiduité de la part du propriétaire. Sa collaboration est essentielle en ce qui a trait au suivi et à l’adaptation de la thérapie médicamenteuse pour assurer le niveau approprié de soins. S’il reçoit de bons soins, le chat diabétique peut jouir d’une qualité de vie acceptable. Grâce à une administration délicate, certains chats tolèrent très bien le traitement et certains minous se précipitent même pour recevoir leur injection d’insuline si leur collaboration est récompensée par une gâterie!
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